Les autorités sanitaires américaines envisagent d'établir un lien entre la consommation de paracétamol en début de grossesse et le risque d'autisme chez les enfants, écrit le Washington Post, qui cite des initiés.
Plusieurs études récentes, notamment celles menées par l'hôpital Mont Sinaï de New York et l'université de Harvard, ont montré qu'il pourrait exister un lien entre l'utilisation précoce du paracétamol et un risque accru d'autisme chez les enfants, révèle le journal.
Les autorités sanitaires déconseilleront dès lors l'utilisation de cet analgésique aux femmes enceintes, sauf en cas de fièvre.
Lors de la cérémonie commémorative en l'honneur de l'activiste assassiné Charlie Kirk dimanche, le président Donald Trump a attisé la curiosité en devançant une annonce qu'il souhaite faire ce lundi depuis la Maison Blanche. "Je pense que nous avons trouvé une réponse à l'autisme", a-t-il déclaré. "Ce sera l'une des conférences de presse les plus importantes que j'ai jamais données", a-t-il claironné.
Une vaste étude menée sur plus de 2 millions d'enfants et publiée en 2024 dans la revue médicale Jama avait pourtant écarté le risque d'un lien entre la prise de paracétamol lors d'une grossesse et les troubles du neurodéveloppement chez l'enfant. Mais cet été, une analyse de précédentes études a abouti à une conclusion inverse, ses auteurs prévenant toutefois que des études supplémentaires étaient nécessaires pour confirmer un lien possible.
L'une des difficultés rencontrées par les chercheurs vient du fait qu'il est difficile de distinguer les effets de la prise de ce médicament des raisons pour lesquelles il est pris, explique David Mandell, professeur en psychiatrie à l'université de Pennsylvanie.
Les autorités souhaitent par ailleurs attirer l'attention sur l'acide folinique comme traitement potentiel de l'autisme. Ce médicament est normalement utilisé pour lutter contre les effets secondaires de certains médicaments et en cas de carence en vitamine B9. Selon certains chercheurs, des études cliniques menées auprès d'enfants autistes ont montré que ce médicament améliorait la parole et la compréhension du langage, écrit le Washington Post. Cependant, selon plusieurs médias, ces études en sont encore à un stade précoce.
Vaccination hépatite B
Le président Donald Trump a également plaidé pour changer le calendrier vaccinal des enfants américains, assurant notamment qu'il n'y avait "aucune raison" de vacciner les nourrissons contre l'hépatite B, se faisant ainsi écho de théories antivax.
"L'hépatite B se transmet par voie sexuelle. Il n'y a aucune raison de vacciner contre l'hépatite B un bébé qui vient à peine de naître. Je dirais donc d'attendre que le bébé ait 12 ans et soit bien développé, puis de le vacciner contre l'hépatite B", a ainsi assuré le républicain lors d'un événement consacré à l'autisme à la Maison Blanche.
La vaccination des nouveau-nés contre l'hépatite B est recommandée aux États-Unis, comme dans de nombreux autres pays, en raison notamment de la possibilité que l'enfant soit contaminé par sa mère lors de la grossesse ou l'accouchement.








