Moins de bébés prématurés et moins de PMA durant la pandémie

La pandémie de Covid-19 n'a pas aggravé la santé périnatale à Bruxelles et en Wallonie, constate jeudi le Centre d'épidémiologie périnatale (Cepip) dans son rapport annuel 2021. La crise sanitaire a plutôt eu pour conséquences, l'an dernier, de diminuer le nombre de naissances prématurées mais aussi de limiter les naissances faisant suite à une procréation médicalement assistée (FIV/ICSI), en raison de la fermeture des centres PMA.

Ainsi, à partir du 1er janvier 2021, une "chute drastique" du nombre d'accouchements à la suite d'une grossesse monofoetale conçue par FIV ou ICSI est observée en Régions bruxelloise et wallonne. Cela corre spond en réalité à la fermeture des centres PMA neuf mois auparavant, explique le Cepip. Si la crise sanitaire a interrompu le parcours de PMA de nombreuses femmes, les naissances FIV/ICSI sont ensuite reparties à la hausse le reste de l'année, selon le centre.

Le confinement a aussi entraîné une diminution "spectaculaire" des naissances prématurées, avec en 2020 "la proportion de prématurité la plus faible sur la période 2012 à 2021 en Régions bruxelloise et wallonne", pointe le Cepip. Cette baisse concerne les accouchements survenus entre 34 et 36 semaines de grossesse (prématurité tardive). Leur nombre diminue depuis le 1er avril 2020.

Si une diminution des grossesses menées à terme mais dont l'accouchement est survenu entre 37 et 38 semaines, a été observée dès le début de la pandémie, couplée à une augmentation des grossesses monofoetales menées jusque 39 semaines au moins, cette tendance n'est plus visible à partir du 1er janvier 2021, relève le Cepip.

De manière générale, le nombre de naissances a augmenté en Wallonie de 3,6% entre 2020 et 2021 (après une baisse de 12% entre 2012 et 2020) tandis qu'il s'est stabilisé en Région bruxelloise (après une baisse de 9,8% entre 2012 et 2020).

Le Cepip ajoute que le nombre d'accouchements après un travail spontané est resté stable entre 2015 et 2021, tout comme l'induction du travail (soit la stimulation des contractions utérines avant le déclenchement du travail spontané pour obtenir un accouchement vaginal) et les césariennes programmées. Le Covid-19 n'a eu, dans ce cas, aucun effet.

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