Le coût du manque de qualité… de l’air

Combien coûte la baisse de qualité de l’air dans notre environnement? Des chercheurs se sont dit que de parler aux portefeuilles des décideurs politiques était peut-être le plus efficace. L’étude a été menée aux USA, mais elle est transposable chez nous…

Il s’agit d’une analyse menée par l’université de Caroline du Nord à Chapel Hill (NC, USA) concernant l’impact des pollutions industrielles, notamment pétrolières et gazières, mais toute activité industrielle rejette des déchets dans l’atmosphère.

Selon l’étude, publiée dans GeoHealth par des chercheurs de l’Institut pour l’Environnement de l’Université de Caroline du Nord à Chapel Hill, de l’École de Santé Publique de l’Université de Boston et du Fonds de Défense de l’Environnement, ces activités contribuent à hauteur de 7,4 milliards de dollars en risques sanitaires et 710 décès prématurés annuellement aux États-Unis. Parmi ces décès, 360 sont directement attribuables aux particules fines (PM2.5), à l’ozone (O3) et au dioxyde d’azote (NO2). Les particules fines sont largement reconnues pour causer des effets néfastes sur la santé, mais les chercheurs disent que les impacts de l’O3 et du NO2 ne devraient pas être négligés. Outre les décès, ces rejets engendrent également un risque accru d’hospitalisations, de visites aux urgences et d’aggravation de l’asthme avec 73.000 exacerbations d’asthme chez les enfants chaque année.

Pour mener leur étude à bien, les chercheurs ont utilisé de multiples sources d’informations afin de pouvoir les combiner de manière pertinente. Par exemple, ils ont analysé les données des images satellites de l’instrument Visible Infrared Imaging Radiometer Suite (VIIRS) sur le satellite Suomi National Polar-orbiting Partnership (NPP) pour observer les activités de l’industrie pétrolière en combinaison avec les données locales déclarées par les états. Ils ont découvert que les émissions étaient jusqu’à 15 fois supérieures pour les particules fines, deux fois plus élevées pour les dioxydes de soufre et 22% plus élevées pour les dioxydes d’azote que ce qui était déclaré dans les sources officielles.

En rassemblant les données de population, sans surprise, ce sont les moins favorisées socio-économiquement qui paient le plus lourd tribut à cette pollution, avec des excès de morbi-mortalité très importants.

Les auteurs concluent que des politiques étatiques et nationales conçues pour mettre fin à cette pratique dangereuse sont vivement nécessaires pour protéger la santé et le bien-être de ces communautés.

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