Alors que la grossesse est souvent synonyme d'amélioration (la fameuse lune de miel), la ménopause est au contraire période accélérée de dégradation fonctionnelle.
Selon deux travaux récents, il apparaît d'une part, que chez les femmes traitées il n'y a pas d'augmentation du risque d'AVC, voire un effet protecteur, à condition d'être démarré tôt, d'autre part, qu'il vaut mieux rester sous traitement jusqu'à 60 ans.
Le traitement hormonal substitutif (THS) pourrait freiner l’altération de la fonction respiratoire observée à la ménopause.
Outre ses effets endocriniens et gynécologiques, la ménopause engendre d'autres modifications plus générales, comme par exemple l'accélération du déclin du capital osseux et la majoration progressive du risque cardiovasculaire. Mais le poumon aussi est concerné.
La ménopause est une période de bouleversements hormonaux dont tous les effets sont encore loin d'être connus. Lors du congrès 2016 de l'European Respiratory Society ont été présentées des données évaluant l'impact de la ménopause sur le déclin progressif lié à l'âge de la fonction pulmonaire.
L'âge de survenue de la ménopause et la durée de la période d'activité génitale sont deux facteurs qui affectent le risque.
Late Intervention Trial with Estradiol, une étude monocentrique, randomisée en double aveugle sous contrôle placebo réalisée conjointement par l'unité d'Athérosclérose et le service de Gynécologie et d'Obstétrique de l'université de Stanford, a suivi durant près de 5 ans 643 femmes ménopausées en bonne santé qui avaient bénéficié d'un traitement hormonal substitutif dit précoce (<6 ans après la ménopause) ou tardif (≥10 ans après) avec du 17β-estradiol (1 mg/j) avec ou sans progestérone en gel vaginal selon qu'elles étaient ou non hystérectomisées, ou un placebo.
Plus l'exposition tabagique active ou passive est forte, plus le risque d'infertilité et/ou de ménopause avant l'âge de 50 ans est élevé.
Les relations entre traitement hormonal substitutif de la ménopause et santé cardiovasculaire ont déjà fait couler beaucoup d'encre. Pourtant, nous ne savons pas encore tout sur le sujet…
La ménopause précoce serait un facteur prédictif indépendant d’arthrite rhumatoïde. Les changements hormonaux auraient donc un impact sur le développement de cette maladie après la ménopause.
L’hormonothérapie substitutive est d’actualité, ce n’est pas un scoop, au même titre que l’intérêt des faibles dosages. Mais quels sont les tenants et aboutissants de cet intérêt? Et peut-on prévoir les femmes à risque cardiovasculaire majeur?
Gunaïkeia Vol. 30 N° 2
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