Don de sperme : la "règle des six femmes"avant la fin de l'année en Belgique

En Belgique, on parle depuis des années d'une base de données des donneurs de sperme, qui devrait garantir qu'un donneur n'engendre pas trop d'enfants. Le ministre de la Santé publique, Frank Vandenbroucke, s'est engagé jeudi soir à mettre sur pied d'ici la fin de l'année un registre des donneurs de sperme et d'imposer la "règle des six femmes"

Plusieurs médias ont révélé qu'un Néerlandais - Jonathan M. - qui aurait engendré plus de 500 enfants dans le monde en tant que donneur de sperme a également été actif en Belgique. Une décision en référé est attendue vendredi devant un tribunal de La Haye, après que la fondation néerlandaise des enfants nés de donneurs et une mère qui a eu un enfant de lui lui eurent demandé de lui interdire de concevoir des enfants avec d'autres femmes.

La présidente de l'asbl belge Donorkinderen, Steph Raeymaekers, a affirmé jeudi sur le plateau de l'émission Ter Zake de la VRT-télévision qu'il existait de fortes suspicions que les hôpitaux de notre pays aient utilisé le sperme de Jonathan M. Elle a reproché au gouvernement de "n'avoir pas ouvert d'enquête alors qu'il apparaissait déjà en 2017 que le nombre maximum d'enfants nés de ce donneur a été largement dépassé".

M. Vandenbroucke (Vooruit) a déclaré que tous les centres belges spécialisés dans les traitements de fertilité seront interrogés sur d'éventuels dons de cet homme. "Nous contacterons également les Pays-Bas et des banques donatrices privées telles que (la danoise) Cryos", a ajouté le vice-Premier ministre et ministre de la Santé. 

Il a reconnu qu'il doit être "très difficile" pour les futurs parents et leurs enfants de découvrir qu'ils ont été trompés par un donneur. M. Vandenbroucke met également en garde contre le danger de la consanguinité en raison du grand nombre d'enfants d'un même père.

En Belgique, on parle depuis des années d'une base de données des donneurs de sperme, qui devrait garantir qu'un donneur n'engendre pas trop d'enfants. "Il est inacceptable que ce registre n'existe pas encore, mais mon projet de loi à ce sujet sera bientôt discuté au parlement", a assuré M. Vandenbroucke. Il a promis que le dispositif serait mis en place d'ici la fin de l'année.

Selon le ministre, un tel registre permettra aux centres de vérifier à l'avance si un donneur a des enfants avec plus de six femmes différentes. Il veut également une "garantie étanche" de Cryos et d'autres banques du sperme privées qu'elles adhèrent à la "règle des six femmes" que fixera la Belgique.

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