Dublin présente des excuses pour des ratés dans le dépistage du cancer du col de l'utérus

Le Premier ministre irlandais, Leo Varadkar, a présenté des excuses officielles aux femmes diagnostiquées tardivement du cancer du col de l'utérus en raison de ratés dans un programme national de dépistage.

Une étude des frottis menées sur environ 1.500 patientes atteintes d'un cancer du col de l'utérus diagnostiqué entre 2008 et 2018 a révélé que des tests de dépistage antérieurs effectués sur environ 200 femmes auraient pu permettre un diagnostic plus précoce. 

La presse irlandaise rapportait l'an dernier qu'une vingtaine de femmes étaient décédées après avoir été diagnostiquées avec retard et s'être battues contre le cancer.

«Au nom de l'Etat, je présente mes excuses aux femmes et à leurs proches qui ont souffert de nombreux manquements dans la manière dont le dépistage du cancer du col de l'utérus a été mené dans notre pays pendant de nombreuses années», a déclaré Leo Varadkar au Parlement irlandais. 

«Nous nous excusons auprès de celles dont la vie a été bouleversée, à celle dont la vie a été détruite et à celles dont la vie aurait pu être différente», a-t-il ajouté.

«Le test de dépistage aurait pu donner un résultat différent ou un avertissement d'augmentation du risque ou de la présence d'un cancer», a déclaré le programme irlandais Cervical Check dans un communiqué publié en mai 2018. 

Un scandale avait éclaté suite au cas de Vicky Phelan, une patiente atteinte de cancer dont le diagnostic en 2014 avait été tardif, en raison d'une analyse de frottis inexacte en 2011.

Vicky Phelan a intenté un procès contre le responsable irlandais des services de santé et un laboratoire devant la cour suprême du pays, gagnant 2,5 millions d'euros en justice contre le laboratoire. Elle a refusé de signer un accord de confidentialité et les défaillances du programme ont été rendues publiques en avril 2018. 

Une enquête publiée en septembre 2018 avait révélé «une défaillance de l'ensemble du système». 

Présentant des excuses à «celles qui sont décédées et ne peuvent pas être ici», Leo Varadkar a qualifié le programme national de dépistage de «système voué à l'échec». Il a évoqué «un service déficient, des promesses non tenues, des vies brisées - une débâcle qui a laissé un pays le coeur brisé».

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